La guerre en Ukraine a relancé le concept d'économie de guerre. Cela signifie de mobiliser de nouvelles ressources et des processus d'acquisition plus performants. Le Service du commissariat des armées (SCA) pourrait jouer un rôle majeur afin de répondre aux besoins à venir en s'appuyant sur ses différentes expertises.
Dans l'histoire des institutions, l'administration militaire, « créée dans l'armée et pour l'armée » ainsi qu'elle fut définie à son apogée, au xix e siècle, occupe une place singulière. Matrice de l'administration moderne depuis l'Antiquité, elle fut pour notre pays, du xvii e au xix e siècle, le creuset et le modèle de développement de l'État. Si, pendant la période contemporaine et malgré les guerres mondiales, elle a pu sembler peu à peu se reposer sur ses lauriers, face à l'extraordinaire diversification de nouvelles activités régaliennes, les réformes actuelles ont confirmé son caractère irréductible, fondé sur les besoins bien particuliers des armées et des soldats. S'appuyant enfin sur une véritable dynamique d'interarmisation et cherchant aux meilleures sources, aujourd'hui civiles, les innovations à adapter au monde militaire, elle offre sans aucun doute une nouvelle chance à l'armée, unifiée et transcendant ses clivages historiques, de peser sur les politiques publiques et sociétales qui la concernent.
L'uniforme est tellement consubstantiel à l'état militaire – « endosser l'uniforme » et « quitter l'uniforme » ne bornent-ils pas la carrière de tout soldat ? –, qu'on en oublierait presque que cette association étroite ne remonte guère au-delà du xvii e siècle finissant. Depuis le xx e siècle, avec la différenciation des tenues selon l'usage, la polysémie du vocable, pourtant dès l'origine éminemment trompeur, s'est enrichie. Au-delà des évolutions contemporaines, induites par les bouleversements tactiques et le progrès technique, la « signalétique » du militaire est écartelée entre des conceptions concurrentes. Aujourd'hui, si l'uniforme distingue encore le soldat des civils et, le cas échéant de ses pairs, il doit également dissimuler et protéger efficacement le combattant. À ces exigences contradictoires, les habitudes et la tradition viennent ajouter une touche originale pour tous ceux qui, aujourd'hui coupés de la conscription, méconnaissent les tropismes de l'esprit militaire.
A new law that controls the finances of the armed forces (known by the acronym of la Lolf) should allow for a smoother & more complete integration of the current three commissions that oversee the armed forces. The current system was founded in 1351 by King John the Good, & while it has served the nation & the army well, it should not be a surprise that it is in many ways outdated & that, at the beginning of the 21st century, these three separate commissions should have come to a crossroads of their existence. The future of the armed forces should be more integrated on every level. D. Knaff